La France a donc perdu quatre années dans la bataille de l’emploi

Publié le par psinfo

Le chômage est au même niveau qu’en mai 2002 lorsque la droite est arrivée aux responsabilités. La France a donc perdu quatre années dans la bataille de l’emploi.

La baisse administrative du chômage s’explique d’abord par l’arrivée des « baby-boomers » à la retraite. Il fallait créer 200.000 emplois par an lorsque la gauche était au pouvoir pour commencer à faire baisser le chômage, alors qu’il en faut aujourd’hui moins de 50.000. Le très haut niveau des radiations administratives et le retour à certaines formes de traitement social du chômage expliquent principalement le reste de cette baisse.

Les Français ne sont pas dupes, et savent pertinemment que la baisse optique du chômage ne correspond pas à un mouvement de création d’emplois : en un an, la France n’a créé que 100.000 emplois dans le secteur privé, alors que le chômage a baissé de 260.000. En quatre ans, le nombre de Rmistes, qui ne sont pas comptabilisés comme demandeurs d’emploi, a augmenté de 20 %. Voilà la réalité du bilan de la droite !

La situation économique française repose essentiellement sur une croissance qui reste fragile et d’abord dopée par la hausse des revenus et des patrimoines. La baisse de la croissance américaine et européenne, la hausse des taux d’intérêt et l’envolée des prix du pétrole hypothèquent largement la pérennité de la reprise française.

Mais cette reprise est surtout très injustement répartie compte tenu de la politique profondément inégalitaire conduite par la droite. La hausse annoncée de la prime pour l’emploi plafonnerait à 245 € par an. Si l’on y additionne le montant du chèque transports, qui ne sera que facultatif, les salariés les plus modestes pourraient toucher jusqu’à 350 € par an dans le meilleur des cas. Parallèlement, la baisse de l’impôt sur le revenu pour la seule année 2007 apportera jusqu’à 5.000 € aux ménages les plus aisés.

Depuis quatre ans, le montant de l’augmentation de la prime pour l’emploi avoisine 1,5 milliard d’euros, contre 12 milliards d’euros de baisse d’impôts et de cotisations sociales.

Le Parti socialiste réitère donc sa demande d’une réunion de toute urgence d’une conférence des revenus avec l’ensemble des partenaires sociaux pour que soient répartis équitablement les fruits de la croissance

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